smoothbores: (ginger cat)
([personal profile] smoothbores) wrote2025-04-21 06:10 pm

This world is oddly strange… Damoiseaux : where, when, how ...


Ce mot, ainsi que celui d’écuyer et de valet, ont souvent été confondus. « Le chevalier doit avoir écuyer, garçon ou paige qui le servent, et prennent garde de ses chevaux ».
Les premiers emplois que l’on donnait à remplir aux jeunes gentilshommes qui sortaient de l’enfance étaient ceux de pages, varlets ou damoiseaux, noms quelquefois communs aux écuyers. Les autres domestiques, d’un ordre très inférieur, étaient distingués par celui de gros varlets; mais souvent aussi confondus par les mêmes dénominations de pages, de garçons et de varlets. Les fonctions de ces pages étaient les services ordinaires des domestiques auprès de la personne de leur maître et de leur maîtresse : ils les accompagnaient à la chasse, à la guerre, dans leurs voyages, dans leurs visites ou promenades, faisaient leurs messages, et même les servaient à table et leur versaient à boire.
Les premières leçons qu'on leur donnait regardaient principalement l’amour de Dieu et des dames.
Les instructions que ces jeunes gens recevaient par rapport à la décence, aux mœurs et à la vertu, étaient continuellement soutenues par les exemples des dames et des chevaliers qu’ils servaient. Mais ce qu’il était le plus important d’apprendre au jeune élève et ce qu’en effet on lui apprenait le mieux, c’était à respecter le caractère auguste de la chevalerie, dont on trouve quelques traces dès le temps de Charlemagne, et qui était alors très florissante.
Ils prenaient un avant-goût des différentes espèces de tournois, et commençaient à se former aux nobles exercices des écuyers et des chevaliers.
Mais avant de passer de l’état de page à celui d’écuyer, la religion avait introduit une espèce de cérémonie, dont le but était d’apprendre aux jeunes gens l’usage qu’ils devaient faire de l’épée qui, pour la première fois, était remise entre leurs mains. Le jeune gentilhomme nouvellement sorti hors de page était présenté à l’autel par son père et sa mère, qui, chacun un cierge à la main, allaient à l’offrande. Le prêtre célébrant prenait de dessus l’autel une épée et une ceinture, sur laquelle il faisait plusieurs bénédictions, et l’attachait au côté du gentilhomme, qui alors commençait à la porter. C'est peut-être à cette cérémonie qu’on doit rapporter ce qui se lit dans nos historiens de la première et de la seconde race, au sujet des premières armes que les rois et les princes remettaient avec solennité aux jeunes princes leurs enfants.